Résumé :
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«Etais-je encore à Kaboul pour largent ? Victime du succès de ma petite entreprise, en quelque sorte ? Ou parce que je me sentais responsable de ma trentaine demployés, qui étaient ma seule famille ? Ou simplement, pour la vue que javais, depuis la fenêtre de mon bureau, sur ces montagnes familières ? Etais-je encore en Afghanistan parce que je navais pas la moindre idée de ce que jallais devenir ? Comment mettre de la distance entre moi et moi-même, alors que je vivais déjà aux confins du monde ?». Pascal a ouvert à Kaboul Le bout du monde, enclave de paix dans une ville en plein chaos, oasis enchantée pour la communauté des expatriés, lieu de fêtes inoubliables. Mais après des années en Afghanistan, il se sent usé, comme si tout sémiettait en lui. Cest sur son canapé, dans son minuscule bureau, quil passe tout son temps, dans une position propice à la rêverie, aux méditations et au surgissement des souvenirs. La disparition de Corto, son ami denfance, compagnon de toutes ses aventures, notamment au Cambodge, pourrait lobliger à sortir de cette léthargie : parcourir à nouveau le pays en cherchant à comprendre sa fuite ? Ou senfoncer plus profondément dans son canapé, ne rien tenter, écouter encore la voix des souvenirs ?Des hommes quittent leur pays, une femme, un ami : il est question de lusure du temps, de la solitude des hommes, des amitiés qui peuvent aussi se construire sur la jalousie et la trahison, des liens damour que lon noue et que lon tranche. Marc Victor a composé un roman captivant qui rend aussi hommage aux montagnes magiques des Pyrénées et dAsie centrale, aux chemins perdus et aux peuples du monde.
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